Les cycles dans le déroulement des études médicales
Le cursus des études médicales comprend trois cycles de formation associant enseignements théoriques et activités cliniques dans les services hospitaliers ou en ambulatoire dans les cabinets des médecins libéraux. Il est placé sous la double tutelle du ministère de l’enseignement supérieur et de celui des solidarités et de la santé.
Premier Cycle
Il a une durée de formation de trois années.
Première année
A la rentrée 2020, la réforme de l’accès aux études de santé se mettra en place portant suppression notamment des numerus clausus fixés par les ministères et le concours de la PACES (première année commune aux études de santé). A noter que le concours de la PACES sera organisé pour la dernière fois, en 2020-2021, pour les seuls redoublants de cette première année.
A l’issue de la procédure nationale Parcoursup, les bacheliers souhaitant accomplir des études de santé seront admis en première année d’études supérieures dans l’université retenue :
– soit directement en PASS ou Parcours d’accès spécifique à la santé ;
– soit en L.AS ou Licence.Accès santé.
Le PASS comporte des enseignements concernant majoritairement (pour 50 ECTS au minimum) les filières MMOP (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie), avec une « mineure » (de 10 ECTS) d’enseignements dans une autre discipline universitaire permettant aux candidats non admis en 2ème année de l’une des 4 filières de santé, de s’orienter vers la licence correspondant à la discipline universitaire de la mineure. Ainsi les universités organisent plusieurs PASS avec des mineures différentes laissées au choix du candidat. Le redoublement du PASS n’est pas autorisé. Cependant le candidat admis en L2 de la licence de ladite mineure pourra tenter sa deuxième et dernière chance d’accéder en MMOP après validation de 60 ECTS supplémentaires et après passage devant le jury de fin de première année de santé.
En miroir, la L.AS comporte des enseignements concernant majoritairement (pour 50 ECTS au minimum) une disciplinaire universitaire choisie par le candidat avec obligatoirement une « mineure santé » (de 10 ECTS) permettant aux étudiants ayant validé cette première année de licence (L1) de se présenter à des épreuves supplémentaires en fin de second semestre pour accéder à l’une des 4 filières MMOP, directement en 2ème année. Les universités proposent ainsi plusieurs L.AS avec des options très diversifiées.
Quelques universités ont mis en place un vrai cursus de licence de trois ans dit « Licence sciences pour la santé » (LSPS), avec des options ouvertes dans plusieurs disciplines universitaires associées à des enseignements en santé (minimum de 50% en moyenne).
Les universités définissent avec leur ARS (Agence régionale de santé) leur capacité de formation dans chacune des quatre filières MMOP. Elle se substitue ainsi à la fixation antérieure des numerus clausus par les ministères.
Les universités peuvent passer des conventions pour les formations paramédicales, pour la masso-kinésithérapie et les métiers de la rééducation notamment. Les étudiants ayant débuté leurs études de santé à l’étranger ou ayant obtenu leur doctorat en médecine hors de l’Union européenne peuvent postuler aux épreuves de 1er et/ou de 2ème groupe de fin de PASS pour accéder, en cas de réussite dans la limite de la capacité de formation, en 2ème année ou au-delà (jusqu’à la 6ème année non incluse) sur équivalence accordée par le ministère de l’enseignement supérieur.
Deuxième et troisième années (DFGSM)
En cas d’admission en 2ème année, à l’issue du PAS, d’une L.AS ou de la LSPS, les étudiants suivent les 2ème et 3ème années de formation sanctionnées par le Diplôme de formation générale en sciences médicales, de 180 ECTS, conférant le niveau (grade) licence.
Parallèlement au cursus de santé, les étudiants peuvent s’inscrire directement en première année de master de recherche, pour valider successivement le M1, en bénéficiant de certaines dispenses définies par leur université pour tenir compte des enseignements scientifiques validés durant leur formation médicale. Certaines universités proposent aux étudiants d’effectuer un double cursus médecine-sciences.
Deuxième Cycle (DFASM)
Le 2ème cycle compte trois années de formation. On y accède après avoir validé le DFGSM ou obtenu des équivalences via des passerelles pour les candidats provenant de licences universitaires, de l’Union européenne ou de l’étranger, toujours dans la limite de la capacité de formation précédemment définie.
Il comprend l’enseignement des pathologies associé à une formation clinique dans les services hospitaliers agréés ou en ambulatoire durant 36 mois, à mi-temps, avec participation aux tours de gardes à l’hôpital.
Ce cycle est sanctionné par la délivrance du Diplôme de formation approfondie en sciences médicales, de 180 ECTS, conférant le niveau (grade) master. Une réforme du 2ème cycle est en cours et sera mise en œuvre pour les étudiants accédant en 1ère année du 2ème cycle (DFASM1) en octobre 2021.
⬇️ Téléchargez le livret explicatif vous correspondant :
- Livret étudiant (PDF, 1 Mo)
- Livret enseignant (PDF, 1 Mo)
Troisième Cycle (TCEM-DES)
Jusqu’en 2023, l’accès en 3ème cycle nécessitera la validation complète du 2ème cycle et le classement aux Epreuves classantes nationales (ECN) se déroulant, fin juin du DFASM3, sur trois jours, simultanément dans l’ensemble des facultés de médecine sur tablette électronique. Le rang obtenu permettra aux candidats de choisir la spécialité et la faculté, dans la limite des places ouvertes dans chacune des spécialités, au sein des subdivisions d’internat.
Les étudiants sont rémunérés à plein temps en qualité d’interne des hôpitaux. Ils suivent une formation théorique et clinique sanctionnée par le DES (diplôme d’études spécialisées) pour la médecine générale, la biologie médicale, les disciplines médicales ou chirurgicales. Depuis la réforme mise en place en octobre 2017, les nouveaux DES comportent les trois phases de formation progressive suivantes :
– une phase socle d’une année (2 ans pour la biologie médicale) ;
– une phase d’approfondissement de 2 ans (pour la médecine générale et les DES de 4 ans) ou 3 ans (pour les autres spécialités de 5 ou 6 ans), sanctionnée par la thèse d’Etat de docteur en médecine ;
– une phase de consolidation d’une année (pour toutes les spécialités sauf la médecine générale) ou de deux ans (pour les disciplines chirurgicales) au cours de laquelle l’interne devenu « docteur junior » acquiert l’autonomie nécessaire à la pratique de son art lorsqu’il s’installera à l’issue de la validation de cette phase 3.
Formation à la recherche
Après avoir validé son M1 durant le DFGSM et le DFASM, l’interne de 3ème cycle peut obtenir le financement d’une année de recherche pour finaliser le cas échéant son M2.
S’il le souhaite il pourra ensuite s’inscrire à l’issue de son DES le plus souvent, à une Ecole doctorale pour obtenir le doctorat (d’université qui est différent du doctorat d’Etat en médecine) nécessitant trois inscriptions universitaires.
L’accès au statut de professeur des universités-praticien hospitalier (PU-PH) pour une carrière hospitalo-universitaire exigera, en plus du doctorat, de passer la HdR (habilitation à diriger des recherches).
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